Marché: plus lourde chute des indices US depuis le 15/10.
(CercleFinance.com) - Entame de mois désastreuse à Wall Street qui subit l'une des 5 plus violentes corrections des 60 dernières années: avec une perte moyenne de -9,5%, les valeurs américaines ont reperdu plus de la moitié des gains engrangés depuis le rebond survenu le 21 novembre dernier.
Les indices US enregistrent leur plus lourde chute collective depuis le 15 octobre dernier, le Dow Jones encaisse une perte de plus de 680Pts (sous les 8.150Pts), le S&P-500 et le Nasdaq Composite s'effondrent de près de -10%.
Avec la crainte -renaissante- de voir la récession se transformer en dépression, les valeurs financières se sont effondrées de -15% en moyenne (Goldman Sachs et Wells Fargo dévissaient de -19% Bank of America et Wachovia de -20%, Citigroup de -22%, Merrill Lynch et Morgan Stanley de -23%).
Aucun secteur n'a été épargné mais ce fut un jeu de massacre dans le secteur des valeurs de croissance (et les "TMT") et les parapétrolières. Comme un symbole, une seule valeur sur les 500 que compte le " S&P " est parvenue à clôturer " dans le vert " (il s'agissait de Rohm & Hass), la totalité de celles appartenant au Nasdaq-100 ont terminé profondément ancrées dans le rouge, parfois en repli de plus de 20%.
Et les "blue chips" n'ont pas été les seules à souffrir: le Russell-2000 des valeurs moyennes s'est effondré de -11,2%... c'est vertigineux !
La fuite vers la sécurité a provoqué une flambée du marché obligataire: le rendement du bon du Trésor à 10 ans a chuté jusque vers 2,72% (contre 2,96% vendredi), et celui à 30 ans à 3,235% (contre 3,49% vendredi).
Wall Street avait commencé à chuter bien avant que Ben Bernanke ne prenne la parole ne confirme que les Etats-Unis auront besoin de plus que de simples baisses de taux supplémentaires et d'injections massives de liquidités.
Un bureau de recherche économique américain affirme que les USA sont en réalité en récession depuis décembre 2007 et la Californie est l'un des Etats les plus touchés par la crise.
Arnold Schwarzenegger décrète l'état d'urgence budgétaire alors que la faillite menace, suite à l'effondrement des prix de l'immobilier, sans oublier les incendies qui ravagent la région de Los Angeles depuis des semaines, suite à une sécheresse sans précédent qui ruine également beaucoup d'exploitations agricoles (ce sont de véritables entreprises industrielles).
Les statistiques parues lundi ont été fraîchement accueillies: l'indice ISM manufacturier s'est dégradé à 36,2 en novembre, contre 38,9 le mois précédent, pour s'établir à son rythme le plus bas depuis mai 1982.
Toujours outre Atlantique, les dépenses de construction ont reculé de 1,2% en octobre (contre -1% anticipé), mais le chiffre de septembre a été révisé à la hausse : elles sont finalement restées inchangées par rapport au mois précédent, alors qu'elles avaient été annoncées en baisse de 0,3% en première estimation.
Le grand retour des anticipations de récession mondiale s'est également soldé par un spectaculaire plongeon de -11% du cours du baril sur le NYMEX (le seconde ou la 3ème plus forte de l'histoire): le pétrole a retracé en fin de séance ses planchers des 20 et 21 novembre, soit 48,6$.
Enfin, si la journée de 'Black Friday' (début de la période des achats de fin d'année) s'est plutôt bien déroulée vendredi (hausse de +7% du chiffre d'affaire dans la grande distribution), il semble que ce soit essentiellement dû à la mise en place de rabais massifs (jusqu'à -70%) afin d'accélérer le déstockage, avec un sacrifice des marges qui ne pourra pas être maintenu d'ici Noël.
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