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Paris : magistral contrepied, mais moins sévère qu'à WStreet

(CercleFinance.com) - Après avoir passé la journée en territoire positif, gagnant jusqu'à 2,5 %, l'indice parisien a basculé dans le rouge sur les coups de 17h, avant d'achever la séance sur une perte de 0,43 %, à 6.
368 points, après avoir subi une chute de -200Pts sur les plus hauts du jour (en ligne droite, sans le moindre rebond, entre 6.559 et 6.351): c'est un des plus spectaculaires contrepieds de l'année... et c'est bien pire encore à Wall Street.

La dynamique baissière souffle aussi sur l'E-Stoxx50 (-0,9%) et sur Francfort (-0,6%) tandis que Londres limite la casse (+0,2%).

Outre-Atlantique, les indices rechutent lourdement: cela ne s'arrange pas à la mi-séance avec jusqu'à -1.100Pts sur le Dow Jones (-3,3%), -3,7% sur le S&P500 et -5,2% pour le Nasdaq Composite (sous 12.300Pts), après avoir signé la veille l'une des plus forte progression du XXIème siècle un jour de décision de la FED (+3 % pour le S&P500, +3,2 % pour le Nasdaq Composite).
Aucune embellie ne se dessine à 2 heures de la clôture... il avait fallu attendre 20H40 la veille.

Ce matin, les marchés avaient accueilli de manière un peu débridée (et incohérente ?) l'affirmation que la FED n'irait pas au-delà d'une hausse d'un demi-point du principal taux d'intérêt, quel que soit le contexte inflationniste, alors que certains collègues de Jerome Powell avaient évoqué et soutenaient une "stratégie choc" de +75Pts de base.

Autre évolution de la politique monétaire, la banque centrale a indiqué qu'elle commencerait à réduire à partir du mois prochain de -47,5Mds$/mois la taille de son gigantesque bilan, avant de passer à -90Mds$, soit 1% de l'encours, qui se monte aujourd'hui à près de 9.000 milliards de dollars.

Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell, le président de l'institution, a assuré les Américains que la Fed ferait tout son possible pour ramener rapidement l'inflation sous contrôle et se donnait comme objectif un atterrissage "en douceur" de l'économie, c'est-à-dire un reflux de l'inflation sans entrée en récession.

Mais les marchés obligataires se montrent pour le moins sceptiques : le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans est rapidement remonté de 2,92% vers 20H40 à 2,965% ce matin, puis 3,04% cet après-midi, au plus haut depuis 2018.
Contrepied également spectaculaire sur nos OAT (passé de -9Pts à +2,5Pts à 1,536%) et de -7Pts sur les Bunds à +3Pts à 1,011%.

La réunion de la Fed désormais passée, les investisseurs ont pris connaissance sans surprise de la décision de la Banque d'Angleterre de relever son taux directeur de 0,75 à 1,00% (elle aussi prise en tenaille entre une inflation galopante et des perspectives d'activité dégradées): cela semble insuffisant et la Livre dégringole de -2% face au Dollar vers 1,237.

Sur le front "macro", il y avait au programme les chiffres de la production industrielle dans l'Hexagone. En mars, celle-ci a diminué dans l'industrie manufacturière (−0,3% après −0,9%) comme dans l'ensemble de l'industrie (−0,5% après −1,2%), selon les données corrigées des variations saisonnières et de jours ouvrables (CVS-CJO) de l'Insee.

En particulier, la production baisse de nouveau dans les matériels de transport (−2,8% après −1,5%) : elle diminue nettement dans l'industrie automobile (−7,3% après −5,4%) tandis qu'elle est stable dans les autres matériels de transport (après +1,2%).

La production sur l'ensemble du premier trimestre 2022 se montre néanmoins supérieure à celle de la même période de l'année précédente dans l'industrie manufacturière (+1,2%) et dans l'ensemble de l'industrie (+0,3%).

Il y avait aussi des chiffres aux Etats-Unis et notamment la productivité non-agricole : celle-ci a plongé de -7,5% aux Etats-Unis au premier trimestre 2022 en rythme annualisé, selon l'estimation préliminaire du Département du Travail, une chute bien plus importante que celle attendue en moyenne par les économistes (-4%).

Ce plongeon traduit une baisse de 2,4% de la production alors même que le nombre d'heures travaillées a augmenté de 5,5%. Combiné à une progression de 3,2% du salaire horaire, il entraîne une envolée de 11,6% des coûts unitaires salariaux.
Le nombre d'inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage a augmenté de +19.000 la semaine du 25 avril aux Etats-Unis, s'établissant à 200 000, contre 181 000 une semaine plus tôt: c'était un plancher de 50 ans.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 188 000, soit une hausse de 8000 par rapport au niveau révisé de la semaine précédente.

Enfin, lors de la semaine du 18 avril, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est établi à 1 384 000, soit une baisse de 19 000 par rapport au chiffre de la semaine précédente.

Le Dollar n'en est pas trop affecté et reste stable sur 24H vers 1,0530$ (contre 1,0640 mercredi soir) et la véritable demi-surprise du jour, c'est la poursuite de la flambée du pétrole vers 112$ à Londres (Brent), ce qui soutient Total Energies avec +2,2%, grâce à quoi, le CAC40 reste positif.


Dans l'actualité des sociétés françaises, Société Générale publie un résultat net part du groupe sous-jacent en hausse de 21,3% à 1,57 milliard d'euros au titre du premier trimestre 2022, ainsi qu'un résultat brut d'exploitation sous-jacent en progression de 37,6% à 2,96 milliards.

Crédit Agricole SA dit avoir fait le choix d'un provisionnement "prudent" concernant son exposition à la Russie et indique dans un communiqué avoir dégagé sur les trois premiers mois de l'année un résultat net part du groupe sous-jacent en baisse de 19%, à 756 millions d'euros.

Legrand dévoile un résultat net part du groupe en hausse de 13,3% au titre du premier trimestre 2022, à 258 millions d'euros, malgré une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions (à périmètre 2021) en repli d'un point à 20,6% des ventes.

Enfin, Air France-KLM publie un résultat net de -552 millions d'euros au titre des trois premiers mois de l'année, soit une amélioration de 930 millions sur un an, ainsi qu'un résultat d'exploitation de -350 millions, mais un EBITDA positif à 221 millions.



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