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Paris: en mode 'sell-off', Wall-Street chute de plus de 5%

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris a décroché de -4,7% et l'indice CAC en termine à 4.
816... mais en transactions hors séance, les pertes se creusent encore ce soir et atteignent -5,3% dans le sillage du Dow Jones qui dévisse de -5,5% (vers 4.785) à mi-séance.

Cette séance ressemble un peu à un symétrique de celle du lundi 18 juin (+5,15%): les motifs de ce sell-off ne semble pas beaucoup plus solides que ceux ayant motivé certaines hausses de la fin mai et du début du mois de juin.
Les opérateurs citent beaucoup ce soir le redressement de la courbe de contamination au Covid-19 aux Etats Unis, notamment au Texas, Floride et Arizona (record d'hospitalisations) mais la pandémie progresse également en Californie et sud Oregon, puis dans le Middle West (le long de la vallée du Mississippi)... en parallèle avec des manifestations anti-racistes dans plus de 250 villes américaines (distanciation sociale non respectée).
Il y a eu ces dernières semaines des excès dans dans tous les sens (survente, puis surachat) et il était très probable qu'une correction impulsive succède à une envolée historique -en mode "FOMO" de +10,5% la semaine précédente.

L'Euro-Stoxx50 décroche de -4,5% vers 3.145 et renoue avec ses niveaux de jeudi dernier: retour à la case départ en hebdo.

A Wall Street, le Dow Jones rechute sous 25.500, son plus lourd repli depuis le 1er avril, le S&P500 chute de -4,8%, le Nasdaq lâche -4% et retombe vers 9.630 (bien en-dessous de son ancien record absolu des 9.820 du 19 février).

Le ton accommodant adopté hier soir par la Réserve fédérale n'a pas totalement rassuré les investisseurs: elle a réitéré sa volonté d'apporter tout le soutien nécessaire à l'économie américaine, qui reste frappée de plein fouet par la pandémie de coronavirus.

Elle se dit "déterminée à utiliser tous les outils à sa disposition , agressivement et dans des proportions sans précédent", notamment en renforçant ses achats de créances hypothécaires et en maintenant ses taux zéro, au moins jusqu'en 2022.

Mais malgré cet activisme et plus de 3.000Mds$ injectés en 2 mois, cela ne suffira pas à ramener l'économie US sur ses niveaux de croissance de fin 2019... avant 2022.

Pour les analystes de Commerzbank, ces projections révèlent que la Réserve fédérale anticipe un chômage élevé et une faible inflation "pendant encore quelque temps".

"Cela signifie que l'économie va avoir besoin d'un soutien massif de la part des responsables monétaires", souligne la banque germanique.

Le chômage demeurera élevé, des millions de personnes ne retrouveront pas leur emploi avec une économie en contraction de 6,5% en 2020.

A ce propos, le nombre des inscriptions hebdomadaires au chômage est resté important début juin aux Etats-Unis, avec +1.542.000 lors de la semaine du 6 juin, a annoncé jeudi le Département du Travail qui dénombre 355.000 dossiers de moins que les 1.877.000 de la semaine précédente.

La moyenne mobile sur quatre semaines - qui rend mieux compte des tendances de fond sur le marché du travail - s'est elle établie à 2.002.000, un repli de 286.250 par rapport à la semaine précédente.

Quant au nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités, il s'inscrit aujourd'hui à 20.929.000, soit un recul de 339.000 d'une semaine sur l'autre... ce qui signifie que moins de 50% des 44.2 millions de personnes ayant perdu leur emploi sont indemnisés.

Selon le Département du Travail, le "PPI" (indice des prix à la production) a augmenté de 0,4% en mai aux Etats-Unis en données brutes (là où le consensus n'attendait qu'une hausse de 0,1%), et de 0,1% hors alimentation, énergie et négoce (contre une baisse de 0,2% anticipée).

Sur 12 mois glissants, le PPI se contracte de -0,8% contre un taux annuel de -1,2% en avril. Hors éléments volatils, le taux en rythme annuel est passé de -0,3% à -0,4% d'un mois sur l'autre.

Le Dollar se redresse vivement vers 1,1315/E: il retrouve soudain son statut de refuge dans un contexte d'incertitude ravivé par la pandémie et les prévisions plutôt pessimistes de la FED la veille.

Du coté des valeurs, les gagnants de la semaine passée subissent de lourdes prises de bénéfices (secteur auto avec Renault à -14,1%, Peugeot à -10%, aérien avec Airbus à -10,5%, foncières immobilières avec Unibail à -13%).

Sanofi indique qu'il va présenter les opportunités de croissance et la stratégie de développement de Dupixent (dupilumab) dans les maladies inflammatoires de type 2, dans le cadre du cycle de cinq sessions consacrées à l'évolution de son portefeuille de R&D.

Iliad (-1%) annonce avoir placé mercredi l'émission d'un emprunt obligataire d'un montant de 650 millions d'euros, emprunt présentant une maturité de six ans (soit une échéance au 17 juin 2026) et un coupon annuel de 2,375%.

Edenred a annoncé hier soir le succès d'une émission obligataire pour un montant de 600 millions d'euros, d'une durée de 9 ans (échéance : 18 juin 2029), assortie d'un coupon de 1,375%.



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