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Taux: déluges de chiffres accablants, la BCE en demi-teinte

(CercleFinance.com) - Les statistiques exécrables qui s'enchaînent finissent par provoquer une aversion au risque et une consolidation de -2% des indices boursiers.


Les investisseurs anticipent une poursuite de la politique des taux bas, très bas même jusqu'en 2023 selon les "indices" saupoudrés au fil des communiqués de la FED et de la BCE.

Nos OAT ont vu leur rendement plonger de -10,5Pts ce jeudi ver -0,11%, les Bunds affichant -10,3 vers -0,586%.
Les Gilts britanniques affichent une embellie de 6,5Pts vers 0,2200% (niveau du 10 mars)... et c'est un retour qui se confirme au contact des planchers historiques (0,075% le 8 mars).

Le rendement des "bonos" en Espagne recule de -8,5Pts à 0,723% alors que le PIB s'est contracté de -5,2% au T1.
Le petit point noir reste l'Italie où la détente s'est interrompue depuis la fin de la semaine précédente, les BTP affichant 1,775 contre 1,769% la veille, avec un plancher qui se dessine vers 1,70%

Le PIB de la France a plongé de 5,8%, soit la baisse la plus forte sur l'historique de la série trimestrielle de l'Insee, depuis 1949, dans le contexte de la mise en place du confinement à partir de la mi-mars.
En mars 2020, les dépenses de consommation des ménages français en biens chute de 17,9% en volume, soit la plus forte baisse jamais enregistrée sur un mois depuis le début de la série calculée par l'Insee, en 1980.

Les prix à la consommation augmenteraient en France de 0,4% en comparaison annuelle en avril 2020, après une hausse à un rythme de 0,7% le mois précédent, selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois.

Ce ralentissement de l'inflation résulterait d'un recul accentué des prix de l'énergie et d'un net ralentissement des prix des services. En revanche, les prix de l'alimentation seraient nettement plus dynamiques sur un an qu'en mars.

PIB toujours mais dans l'Eurozone: le recul s'établit à -3,8% et de 3,5% dans l'UE par rapport au trimestre précédent, selon l'estimation rapide préliminaire d'Eurostat.
Il s'agit des reculs les plus importants depuis le début des séries temporelles en 1995 (au cours du quatrième trimestre 2019, le PIB avait progressé de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l'UE).

En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB a enregistré une baisse de 3,3% dans la zone euro et de 2,7% dans l'UE au premier trimestre 2020 après avoir augmenté de +1,0% et de +1,3% respectivement au trimestre précédent.

Enfin, le taux de chômage dans l'Eurozone s'est établi à 7,4%, en hausse par rapport au taux de 7,3% enregistré en février, d'après les données d'Eurostat. Dans l'UE, le taux de chômage s'est établi à 6,6% en mars 2020, en légère hausse par rapport au taux de février.
Le chômage en Allemagne progresse de +13% mais l'industrie tourne à 80% de sa capacité contre 60% pour la France.

Le point d'orgue de cette journée, c'était le sommet de la BCE (et la conférence de presse à distance) : pas "d'annonces" majeures relatives au niveau des taux, ou à la taille des programmes d'achat ((déjà "no limit") mais le PEPP de 7500MdsE pourrait être étendu à volonté (1.000MdsE ?), l'échéance des "prêts d'urgence pandémiques" pouvant également rallongé au-delà du 31 décembre 2020.
La BCE maintient son taux directeur à zéro, son taux de prises en pension à -0,50%.
Elle annonce en revanche réduire son taux d'intérêt sur les opérations TLTRO III à 50 points de base sous le taux moyen des principales opérations de refinancement de l'Eurosystème sur la période de juin 2020 à juin 2021: autrement dit, les banques peuvent emprunter à -1% pour prêter aux PME et PMI durant la période de crise.
Enfin, La BCE s'attend à une recession comprise entre -5 et -12% cette année (-15% possible au T2, l'OFCE envisage jusqu'à -25%), le rythme de la reprise étant difficile à cerner... mais sera probablement lent indique Ch.Lagarde.

Hier, la Fed avait réitéré sa promesse de faire tout son possible pour soutenir l'activité "jusqu'à ce que l'économie soit sortie de la crise", ce qui avait permis à Wall Street de terminer sur des gains de plus de 2%.
En ce jeudi, les T-Bonds effacent -4Pts de 0,625% vers 0,585%, le marché obligataire a peu réagi aux chiffres du jour, "plus mauvais que prévus".

Les dépenses des ménages américains ont chuté de 7,5% en rythme séquentiel le mois dernier, selon le Département du Commerce, là où les économistes n'anticipaient en moyenne qu'une contraction de l'ordre de 4%.

De leur côté, les revenus des ménages ont reculé de 2% en mars, alors que le consensus de marché n'en attendait qu'une diminution de 1,5%.
En février, les dépenses et revenus avaient augmenté de 0,2% et de 0,6% respectivement.
L'autre rendez-vous très attendu, hebdomadaire celui là, concerne le nombre nouveaux inscrits aux allocations chômage: le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré de 3.839.000 la semaine dernière, à comparer à 4.442.000 la semaine précédente (4.427.000 en estimation initiale).
C'est un peu plus que ce qui était attendu, le consensus visant plutôt 3,5 millions d'inscriptions.
La moyenne mobile sur quatre semaines a cette fois reculé, pour atteindre 5.033.250, en baisse de 757.000 en l'espace d'une semaine.
Sur 6 semaines, ce sont près de 30 millions d'emplois qui ont été détruits.
Le nombre de personnes percevant des indemnités régulières a atteint 18 millions à l'issue de la semaine du 18 au 25 avril.


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