WallStreet: pause prudente à la veille d'un weekend prolongé

(CercleFinance.com) - Wall Street termine sans tendance décelable à la veille d'un weekend prolongé de 3 jours (fête du travail lundi) puisque le S&P500 grappille +0,06%, le Dow Jones +0,16% (soit environ +3% sur la semaine) tandis que le Nasdaq cède symétriquement -0,14%.


Sur l'ensemble du mois, le Dow Jones lâche -1,7%, le "S&P" -1,8% et le Nasdaq -2,6%: en 3 séances, les indices US ont effacé entre la moitié et deux tiers de leurs pertes des 3 semaines précédentes.

La prudence l'a emporté à la veille du weekend "du Labour Day" (qui sera marqué par le début de la surtaxation de 250Mds$ d'importations chinoises dès dimanche à 0H00) mais la séance avait très bien commencé après la publication à 14H30 des dépenses des ménages américains qui ont grimpé de 0,6% en juillet, selon le Département du Commerce, dépassant ce qu'anticipaient les économistes en moyenne (+0,5% après +0,3% en juin).

En revanche, les revenus des ménages US ne se sont accrus que de 0,1% en juillet, après un gain de 0,5% en juin, et alors que le consensus visait une augmentation de 0,3%.

En rythme annuel, la hausse de l'indice de prix PCE ("panier de la ménagère") s'est accélérée de 0,1 point d'un mois sur l'autre, pour atteindre 1,4%, mais s'est maintenue à 1,6% en excluant les éléments traditionnellement volatiles que sont l'énergie et l'alimentation.

Une heure plus tard, le PMI de Chicago (indice des directeurs d'achat dans l'industrie) faisait un bond de +6Pts au mois d'août, de 44,4 vers 50,4 au lieu de 47,5 anticipé.
Tout allait pour le mieux mais l'optimisme de la 1ère heure s'est dissipé à 16H30 avec 16H30 la parution du baromètre "U-Mich" (Université du Michigan) du sentiment des consommateurs américains qui dévisse de 98,4 vers 89,8 au mois d'août... le pire score depuis l'été 2015 !

Le "fait du jour" restera le brutal décrochage de l'Euro sous le plancher des 1,1040/$ (datant du printemps 2017) en direction des 1,0980$, suite aux propos de Christine Lagarde évoquant l'instauration de taux négatifs en Europe (les marché tablant de surcroît sur l'annonce d'un possible rétablissement d'un "QE" en 2020 lors du FOMC de la BCE le 12 septembre).

Donald Trump s'est immédiatement emparé du sujet -qu'il qualifie de guerre des changes- pour accabler une fois de plus Jerome Powell, coupable de ne rien faire de ce qu'il devrait pour stopper l'envolée du billet vert, ajoutant que s'il avait baissé les taux de 100Pts au lieu de les monter fin 2018, Wall Street aurait pu connaître une envolée historique et ne se poserait même pas la question d'un risque de récession... qui n'existerait pas.

Sans surprise, vu les faibles écarts indiciels en clôture, peu de titres se sont distingués par de forts décalages à la hausse comme à la baisse... à l'exception très remarquée d'Ulta Beauty avec un plongeon -30% suite à un abaissement ("warning") de ses objectifs 2019.

NB: les T-Bonds US finissent eux aussi la semaine sans tendance, le "10 ans" clôture quasi inchangé à 1,51%.


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