Paris: tient les 5300, les marchés de taux déjà en récession

(CercleFinance.com) - Le CAC40 (-0,12%) préserve in extremis le palier des 5.
300Pts, malgré la lourdeur de Wall Street qui s'intensifiait après 3 heures de cotations: les indices US effaçaient l'intégralité de leurs gains de la veille (-0,8% en moyenne, le Dow Jones reperdait -0,6% contre +0,55% mardi soir, le Nasdaq -0,9%).
En début d'après midi, les pertes ont tété réduites de moitié, le Nasdaq cède encore -0,6%, à cause des semi-conducteurs.

Le CAC a évolué en dents de scie (entre 5.280 et 5.340) depuis le début de la matinée et l'Euro-Stoxx50 s'est comporté de même (il s'effrite de -0,1%).

"Après ce nouveau passage en configuration positive suite au dépassement des 5295 points, l'indice CAC 40 doit rapidement tester la résistance des 5355 points pour valider cette reprise de tendance haussière ou tout au moins se maintenir sur les bornes hautes de sa moyenne mobile court terme à 5305/5320 points. Avec ce regain de volatilité sur les dernières séances, l'évolution haussière reste fragile", retiennent les équipes de Kiplink.

Sur le front des statistiques, la confiance des ménages en France dans la situation économique s'améliore légèrement en mars par rapport à février, au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui gagne un point à 96.

Par ailleurs, sur l'ensemble des marchés (intérieur et extérieurs), les prix de production des produits industriels français se montrent stables en février 2019 (0,0% après +0,4% en janvier). Sur un an, ils restent orientés à la hausse (+1,7% après +1,9%).

Le déficit de la balance commerciale américaine s'est contracté de 59,9 vers 51,1Mds$ en janvier, bien plus qu'attendu (57,5) mais cela devrait n'être que temporaire, les échanges avec la Chine devraient se normaliser (passé le mois de février) et le coût des importations énergétiques ayant repris son ascension en février, et ça continue en mars avec un baril de WTI au zénith à 60$.

Selon, l'Energy Information Administration, les stocks de pétrole américains ont augmenté de 2,8 millions de barils du 15 au 22 mars (le consensus tablait sur -2,2 millions de barils).

Mais c'est compensé par une contraction de -2,9Mns barils des stocks d'essence et de 2,1 millions de barils des stocks de fioul (distillats).

Ces chiffres viennent de tomber alors que l'or noir teste ses sommets annuels à Londres (68,1$/baril) et à New York (le "WTI" se hisse au-delà des 60$).

Du côté des changes, l'euro s'effrite de nouveau de -0,2%, aux alentours de 1,125 dollars. Les taux longs poursuivent leur spectaculaire décrue et les Bunds se détendent de -6,5Pts à -0,08%, nos OAT de -6Pts à 0,295%.
Les T-Bonds US affichent également leur plus faible rémunération à 2,37/2,38% contre 2,465% la veille (et 2,55% après la publication d'un déficit commercial US réduit).
Le rendement des T-Bonds 2022 s'est même contracté sous les 2,14%, c'est à dire 10Pts sous le loyer de l'argent de la FED: l'inversion de la courbe 1/10 ans confirme l'anticipation d'une récession avec une probabilité d'au moins 30% d'ici 2020

Dans l'actualité des valeurs, les banques s'imposent en tête de liste (Crédit Agricole avec +3,6% au sein du CAC, Natixis avec +3,5% au sein du SBF-120).
ST-Micro, plombé par le "warning" d'Infineon, dévisse de -6,6%, les semi-conducteurs perdent plus de 3% en moyenne sur le Nasdaq.

Trigano grimpe de 3,8% et récupère ainsi une partie du terrain lâché mardi après son point d'activité semestriel.

Orpea recule pour sa part de 2% au lendemain de la parution de ses résultats annuels.


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