WallStreet: un mois de janvier historique finit en apothéose

(CercleFinance.com) - Le Dow Jones (-0,06%) échoue d'un souffle à clôturer le mois de janvier sur une 16ème hausse en 21 séances, mais il accroche les 25.
000 en clôture, le Nasdaq affiche désormais +9,75% depuis le 1er janvier à 7.281 et le S&P500 (+0,86%) qui refranchit les 2.700 (à 2.704) affiche un tonitruant +7,7%, du jamais vu depuis le score insurpassable de +13,2% de 1987.

Le rallye haussier du Nasdaq n'a pas faibli d'intensité : l'indice (+9,75% depuis le 1er janvier à 7.281) affichait jeudi soir jusqu'à +10% en culminant à 7.300 : l'indice s'inscrit à son meilleur niveau depuis le 6 décembre et surtout, il a repris +1.100Pts, soit +17 % depuis le 24 décembre... ce qui efface 60% du terrain perdu depuis le 1er octobre

Les 7.300 ont été atteints grâce à la flambée de Facebook +10,8%, Align +6,9%, Discovery +6%, AMD +5,7%, Twitter +4%, Electronic -Arts +3,5%, Amazon +2,9%
Seuls faux pas notables, ceux de Paypal avec -4% et Mylan avec -2,8%... et Microsoft avec -1,8%.

Au sein du S&P500, la vedette du jours fut General Electric avec +12%, symétriquement, le chimiste Dow Dupont a plongé de -9,2% sur de piètres trimestriels et des ventes qui stagnent.

Cette fin de mois de janvier en apothéose est largement à mettre au crédit de la FED qui a rassuré Wall Street mercredi soir: pas de hausse de taux dans un avenir prévisible (même si un nouveau tour de vis demeure sur la table) et possibilité de réduire (dans quelle mesure ?) le programme de revente des 4.000Md$ d'actifs encore inscrits au bilan en cas de dégradation des conditions économiques.

Cette séance a été marquée parallèlement par une nouvelle appréciation du marché obligataire: les taux longs US s'étaient détendus de -3,5Pts après publication du communiqué de la FED mercredi, ils affichent -6Pts supplémentaires à 2,635% ce soir, retrouvant leurs plus bas niveaux depuis le 21 janvier 2018.

La courbe des taux continue de s'écraser puisque le "1 an" se détend de -3Pts à 2,554%: ainsi le "7 ans" bascule à son tour avec une chute de rémunération de -5,7Pts à 2,527%.

Il serait prématuré d'expliquer ce phénomène par le brutal rebond des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis: elles s'envolent de +54.000 (à 253.000), au plus haut depuis septembre 2017 à 253.000, alors que les économistes attendaient en moyenne 215.000 inscriptions.

Cette différence s'explique par le flot d'inscription de fonctionnaires au chômage technique depuis le 21 décembre dernier, "shutdown" oblige.

Le dernier chiffre US du jour, en revanche, justifie une nette détente des taux : l'indice ISM (baromètre de l'activité des directeurs d'achats) de la région de Chicago dévisse de 65,4 vers 56,7 en janvier (consensus: 58)

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