Paris: pas de tendance, baisse du $ sans réel impact.

(CercleFinance.com) - Le CAC40 finit inchangé à 4.
794, la barre des 4.800 se dérobe à nouveau.
L'élan haussier de la mi-journée est demeuré fragile, peu étayé par les volumes (un peu moins de 3MdsE échangés) et il succombe à la morosité de Wall Street où les indices US stagnent depuis plus de 4 heures, avec un biais légèrement baissier.

Il n'y a effectivement pas de quoi pavoiser outre-Atlantique : la productivité américaine apparaît médiocre au 4ème trimestre, elle ne dépasse pas +1,3% tandis que les coûts de production progressent à +1,7% en rythme annuel (au plus haut depuis 2007).
Mais surtout, la productivité tombe à +0,2% en rythme annuel contre +0,9% en 2015... et les coûts de production grimpe symétriquement de +1,7% par an.
Parallèlement, les opérateurs ont peu réagi à la chute de -14.000 inscriptions hebdomadaires au chômage (à 246.000).

L'autre "market mover" du jour, ce sont les résultats d'entreprises: c'est déjà le cas avec ceux de Deutsche Bank avec 1,9MdsE de pertes nettes (contre 1,16MdsE anticipé) et une hausse de +30% des provisions pour créances douteuses.
La chute de -5,5% du titre "DB" pèse sur Francfort (-0,3%) et sur l'euro-Stoxx50 (-0,15%).
Milan et Madrid échappent à la morosité ambiante avec +0,8% et Londres -hors zone euro- gagne près de 0,5% après les propos rassurants de Mark Carney sur la conjoncture au Royaume Uni (de la croissance, risque inflationniste ponctuel, maintien de la politique monétaire accommodante).

De son côté, la Fed avait sans surprise laissé ses taux directeurs inchangés la veille, sans donner la moindre indication sur ses intentions pour la mi-mars.

Pour l'heure, l'Euro avance de 0,3% face au dollar à 1,0800 (le $ teste un nouveau plancher annuel à 1,0829) tandis que l'or grimpe de plus de 1,2% à 1.224$/Oz

Enfin, concernant les valeurs, Nokia (+5,5%) domine le CAC 40 après ses comptes du quatrième trimestre. Si le BPA ajusté (non IFRS) s'est inscrit en baisse de 20% à 12 centimes d'euro par action et que le profit opérationnel ajusté accuse un retrait de 27% à 940 millions d'euros en comparaison annuelle, le groupe s'attend toujours à ce que sa performance s'améliore en 2017 et dit percevoir 'du potentiel d'expansion des marges cette année et au-delà'.

Cap Gemini et Essilor pointent en 2ème et 3ème position avec +1,9% et +1,5%.
Au sein du SBF-120, ST micro s'envole de +5% au-delà des 13,2E et affiche déjà +22% cette année, +140% sur 12 mois.
Dassault Système bondit de +6% grâce à une hausse de 11% du bénéfice.

A signaler le spectaculaire renversement de tendance sur Recylex (+2%) qui affichait jusqu'à +6% (à 4,08E) après un décrochage initial de -8% vers 3,45E.
La Cour d'Appel de Douai (Nord) a demandé à 187 ex-salariés de Metaleurop Nord SAS le versement d'indemnités pour perte d'une chance de conserver un emploi.

Sur l'indice phare, les financières sont à la peine (effet "Deutsche Bank) à l'image d'AXA (-1,8%), de Crédit Agricole (-1,5%).

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