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Alstom: en forte hausse.

Retrouve de la hauteur après son point trimestriel.



En forte hausse à la Bourse de Paris, l'action Alstom se classe parmi les plus fortes hausses d'un indice SBF 120 qu'elle surperforme largement. Si l'aspect spéculatif du groupe a semblé dernièrement battu en brèche, la solidité de ses fondamentaux ne se dément pas.

En effet, le groupe désormais recentré sur les équipements ferroviaires a terminé le 1er trimestre de son exercice décalé 2017/2018, soit d'avril à juin, sur un chiffre d'affaires de 1,86 milliard d'euros. La progression à données comparables se maintient au niveau honorable qu'elle atteignait lors du précédent exercice : 5%. De plus, la société a confirmé qu'elle s'attend toujours à ce que ce taux demeure à ce niveau jusqu'en 2020.

Une hypothèse corroborée par les inscriptions au carnet de commandes : elles ont été supérieures au CA lors du T1, à 1,91 milliards d'euros, soit une croissance organique de... 115%, la volatilité et le caractère aléatoire des succès commerciaux expliquant cette envolée, alors que les trimestres précédents étaient plus maigres.

Même s'il se tasse un peu, de 34,8 à 34 milliards d'euros, entre fin mars et fin juin, le montant du carnet de commandes offre toujours une visibilité de l'ordre de de cinq années. "La dynamique commerciale a été bonne, avec la signature de plusieurs contrats importants dans l'ensemble des géographies notamment en Amérique du Nord", a commenté le PDG, Arnaud Poupart-Lafarge, qui a aussi confirmé les prévisions à horizon 2020. Ce qui comprend, outre la croissance organique de 5% l'an d'ici là, une marge opérationnelle d'environ 7% à cet horizon. A comparer avec 5,8% en 2016/2017.

Bref, les fondamentaux d'Alstom, bien orientés, ne faiblissent pas, ce que manifestement les boursiers jugent rassurant. Et ce d'autant que la dette nette est presque négligeable : 208 millions à fin mars dernier, soit moins de 6% des fonds propres. Le bilan est sain et permet donc, potentiellement, à Alstom de réaliser d'importantes opérations de croissance externe.

Dernier point souvent mis en avant depuis le début de l'année : cet automne, le contrat de prêt de titres liant Bouygues, actionnaire d'Alstom à 28,3%, à l'Etat (à qui 20% des droits de vote sont prêtés) connaîtra une première échéance. Comme il semble peu probable que l'Etat choisisse de racheter (à 35 euros) les titres qui lui sont “loués”, l'intérêt spéculatif du capital d'Alstom devrait s'en trouver renforcé.

Mais si la recomposition du secteur ferroviaire reste à l'ordre du jour, va-t-elle concerner Alstom ? Ces dernières semaines, des informations de presse insistantes ont fait état d'un éventuel rapprochement de Siemens Mobility, la division ferroviaire du conglomérat allemand, avec la branche transport du canadien Bombardier. Une éventualité qui laisserait le français Alstom au bord du chemin face à un énorme concurrent.

Chez Société générale cependant, on ne redoute pas un tel scénario. SG craint qu'un rapprochement Bombardier/Siemens ne soit compliqué à mener à bien, en raison des charges pour restructuration et de la réaction des autorités de la concurrence.

En outre, les analystes soulignent qu'Alstom ne manque pas de moyens : non seulement il est peu endetté, mais il dispose toujours de parts dans des coentreprises “électriques” avec GE. Selon SG, ces dernières valent 2,6 milliards d'euros, et font l'objet d'options de vente à échéance du 2e semestre 2018.

Ce qui tombe bien car en dépit de l'hypothèque Bombardier/Siemens, Alstom ne manquerait pas de cibles : “un rapprochement franco-français avec Thales Signalling Systems (environ 1,5 milliards d'euros de CA) constituerait selon nous une étape positive, au vu notamment des synergies commerciales”, indique une note datée du 11 juillet. A suivre.

En vue sur l'agenda d'Alstom : les ventes semestrielles et les comptes correspondants, attendus le 14 novembre prochain.

EG
 

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