Taux : nette détente dans un contexte boursier de risk-off
(CercleFinance.com) - Le net recul des places boursières au lendemain d'un rebond un peu impulsif (S&P500 et Nasdaq) trahit un "pic" de nervosité qui se solde par une vague de "risk-off" assez notable ce jeudi.
Les T-Bonds US effacent -12Pts d'un coup vers 3,984%, c'est la première incursion sous 4,00% depuis fin janvier (7 mois).
Cette nette détente des taux peut également s'expliquer par les signaux plutôt accommodants envoyés la veille par la Réserve fédérale, qui pourrait baisser ses taux dès le mois prochain en réponse au ralentissement de l'inflation et à la détente du marché de l'emploi.
Jérome Powell, le président de la la Fed, a indiqué qu'une baisse de taux en septembre pourrait être 'sur la table' si les bons chiffres de l'inflation et la modération du marché du travail devaient se poursuivre.
Pour les analystes, ces commentaires signifient que la banque centrale américaine ne se focalise plus sur son mandat de stabilité des prix, mais qu'elle donne désormais un poids équivalent au mandat de plein emploi.
Mais ce message aurait également dû soutenir Wall Street plus de 2 heures (les 2 dernières de la séance de mercredi) qui subit une séquence "portes de saloon".
Les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage (en hausse) et l'indice ISM manufacturier (pas convaincant) n'ont peut-être pas aidé Wall Street.
Le Département du Travail annonce avoir enregistré 249.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis lors de la semaine du 22 juillet, un chiffre en hausse de 14 000 par rapport à la semaine précédente.
La productivité non agricole a augmenté de 2,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2024, selon la première estimation du Département du Travail, du fait d'une hausse de 3,3% de la production totale pour un nombre d'heures travaillées accru de 1%.
Il y avait également des statistiques en zone Euro : l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière, produit par S&P Global, est resté stable à 45,8 en juillet, continuant ainsi de signaler une forte détérioration de la conjoncture du secteur manufacturier de la région.
En France, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière met en évidence une forte contraction du secteur, la plus marquée depuis janvier dernier : il chute de 45,4 en juin vers 44 en juillet, .
Le repli de l'indice a principalement résulté d'une chute des nouvelles commandes : le volume global des ventes des fabricants a affiché sa plus forte baisse depuis six mois, près d'un tiers des répondants ayant fait état d'un affaiblissement de la demande.
Nos OAT se détendent de -2,5Pts vers 2,988%, les Bunds de -5Pts vers 2,2500 (rendement le plus faible depuis le 8 mars) et les BTP italiens de 1Pts à 3,643/, au plus bas depuis le 24 mars dernier.
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