Devises: Euro dopé par BCE, Dollar affaibli par chiffres US.

L'Euro se dirige vers un test des 1,138E (résistance du 25 juin 2019) puis 1,1445, la résistance du 9 mars dernier.

Une certaine logique aurait voulu que l'Euro recède du terrain alors que la BCE augmente "plus que prévu" la taille de son PEPP (600MdsE au lieu de 500, pour un total porté à 1.350MdsE sur 12 mois) mais les mesures annoncées ont été bien comprises comme destinées à soutenir la croissance.

Dans le même esprit, le gouvernement allemand a adopté un ambitieux plan de relance de 130MdsE destiné à tirer la croissance allemande vers ses niveaux de fin 2019 d'ici fin 2022... et le pays en a les moyens.

En ce qui concerne la croissance dans l'Eurozone, les prévisions de PIB pour 2020 sont revues à la baisse, à -8,7%.
Le rythme de la reprise est jugé "tiède" et "incertain" : il serait de +5,2% en 2021); l'inflation resterait faible au moins durant 2 ans, elle est estimée à seulement +1,3% à partir de 2023.

Christine Lagarde précise que le PEPP n'est qu'un outil parmi d'autres, comme le TLTRO, le MES (nouvelle version "Covid")... mais il est "le mieux adapté".

Le Dollar n'est pas soutenu par une nette remontée de sa rémunération, avec +5,3Pts de base à 0,815%: il reste stable face au Yen à 109 et face au Dollar Canadien à 1,3500.
Les chiffres US du jour n'étaient pas fameux: le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 1.877.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 2.126.000 la semaine précédente (2.123.000 en estimation initiale) et surtout une anticipation de +1,8Mns.
Le nombre d'ex-salariés indemnisés grimpe de 20,8 vers 21,5 et le nombre total de chômeurs atteint 42,5 millions.

Le déficit commercial des États-Unis s'est creusé de +7Mds$ (ou +16,7%) à -49,4Mds en avril 2020 (contre -42,3Mds$ le mois précédent): les économistes l'anticipaient en moyenne en baisse à -41,5Mds$ sur le mois d'avril.


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