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Taux & devises

Taux: le 'package' de la BCE débouche sur la hausse des taux

(CercleFinance.com) - Les scores de clôture sur nos marchés obligataires européens ne prêtent guère à confusion: certes, il y a eu de la confusion une bonne partie de l'après midi -et sur l'ensemble des actifs cotés- mais au final, la dégradation des Bunds, OAT, 10 ans néerlandais, belge, etc.
signifie que les investisseurs sont globalement déçus par les annonces et les explications de la BCE.

Le point central, c'est le montant du "QE" puisqu'il n'est que de 20MdsE contre une anticipation moyenne de 40MdsE... et Mario Draghi n'a pas validé l'idée qu'il puisse être augmenté prochainement.
Il sera cependant poursuivi aussi longtemps que nécessaire.

La possible "normalisation" des taux est totalement abandonnée : il n'y plus aucune échéance de révision de la politique de baisse de taux dans un avenir prévisible... et les taux directeurs vont donc devenir négatifs (une révolution), puis plus négatifs encore au besoin.

Il existe un plein consensus au sein de la BCE pour maintenir un fort stimulus économique (certains redoutaient des divergences concernant la mise en oeuvre de mesures non conventionnelles, sans horizon de temps).
Il n'y a en revanche pas de craintes de récession mais le constat que la croissance est en panne en Allemagne.
D'ailleurs, l'institut IFO révise son objectif de croissance à seulement +0,5% en 2019 et baisse fortement sa prévision pur 2020 de +1,7% à +1,1%.


La BCE souligne par ailleurs que les gouvernements doivent également prendre leur part dans la stimulation de l'économie, et notamment user du levier fiscal (c'est à dire utiliser les marges budgétaires -lorsqu'elles existent, comme en Allemagne- pour faire de la relance).

Les Bunds terminent sur une tension de +6Pts de base à -0,506% (après -0,6047% vers 14H), nos OAT se dégradent de +2,5Pts à -0,2400%, après avoir affiché -0,376% en séance.

En France, l'indice des prix à la consommation (IPC) de la France se redresse, à +0,5% sur un mois en août 2019, après un repli de -0,2% en juillet, d'après l'Insee. Corrigés des variations saisonnières, ils augmentent à peine de +0,1% sur un mois, comme en juillet. En rythme annuel, la hausse des prix ralentit faiblement à +1% après +1,1% en juillet.
Plus au Sud, les Bonos espagnols finissent stable à 0,2620% (après 0,13% au plus bas) et bonne surprise sur les BTP italiens avec une embellie de 7,3Pts à 0,903 contre 0,976% la veille.

Aux Etats Unis, Wall Street progresse pour la 7ème séance consécutive et l'inexorable remontée de l'appétit pour le risque pénalise les T-Bonds qui affichent une tension de +5,5Pts à 1,788%, le rendement du "30 ans" grimpe de +6Pts, au-delà de 2,265%.


Dans le contexte du jour, les chiffre US n'ont eu qu'une importance relative : le Département américain du Travail a fait état ce jeudi d'une hausse de 0,1% des prix à la consommation en rythme séquentiel le mois dernier.

En données "core" (hors énergie et produits alimentaires) l'inflation sous-jacente aux États-Unis est ressortie à +0,3% en août 2019, un niveau un peu au-dessus du consensus (+0,2%), ce qui donne un score de +2,4% en rythme annuel, nettement supérieur aux +1,7% des prix "bruts".
Voilà qui pourrait compliquer encore la tâche de la FED car les arguments en faveur d'une forte baisse des taux ne sont pas là, et Donald Trump se retrouve démenti dans son affirmation qu'il n'y aucun risque d'inflation à l'horizon.




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