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Taux & devises

Devises: les cambistes prudents avant le vote à Westminster

(CercleFinance.com) - Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne s'éloignait un peu plus des 1,15 dollar en se tassant de 0,27% à 1,1437 dollar.
Elle baisse d'autant contre sterling, mais progresse légèrement contre le yen et le franc suisse.

L'agenda statistique de la matinée est contrasté pour le Vieux Continent : Destatis a indiqué ce matin qu'en données préliminaires, le PIB de l'Allemagne avait augmenté - comme attendu - de 1,5%, après + 2,2% en 2017 comme en 2016. Entre 2014 et 2017, ce taux avait, en moyenne, dépassé les 2%.

Mais Commerzbank respire, car l'année ne s'est pas si mal terminée : "Contrairement aux craintes de certains opérateurs, le PIB allemand ne s'est pas contracté pour la deuxième fois consécutive au 4ème trimestre, mais s'est légèrement redressé. Cela ne correspond (donc) pas à la définition anglo-saxonne d'une récession. Puisque la production automobile devrait sous peu se remettre des nouveaux protocoles de tests d'émission des véhicules, l'économie allemande devrait continuer à se développer au premier trimestre", ajoutent les analystes.

En outre, a annoncé Eurostat, le solde de la balance commerciale de la zone euro était positif à hauteur de 19 milliards d'euros en novembre, contre une anticipation de 13,7 milliards et un chiffre de 14 milliards le mois précédent.

Pas d'amélioration aux Etats-Unis sur le front du "shutdown", qui "pourrait avoir un impact sur la croissance du PIB au 1er trimestre 2019, surtout dans le cas où il perdurait", s'inquiète ING Belgique ce matin. "En 2013, un 'shutdown' complet de 15 jours avait eu pour effet une baisse de la croissance du PIB estimée entre 0,2 et 0,6 points de pourcentage. Si les circonstances ne sont pas exactement identiques car tous les départements ne sont pas impactés, le chômage technique de quelque 800.000 employés fédéraux (sur un total de quatre millions de personnes) et le blocage des services fédéraux dont ceux chargés de la distribution de l'aide sociale et des remboursements d'impôts pourraient impacter la confiance, ainsi que les dépenses de consommation, et donc la croissance", pronostiquent les analystes.

L'attention des cambistes se porte surtout sur le palais de Westminster, à Londres, où les parlementaires britanniques doivent se prononcer sur le projet d'accord de Brexit péniblement négocié par le gouvernement de Theresa May. "Les résultats sont attendus après 20 heures, heure de Paris. Selon les derniers sondages, le Premier ministre May devrait essuyer un camouflet. Il lui manquerait autour de 100 votes pour l'emporter", commentent ce matin les analystes de Saxo Banque.

Très rares sont en effet les économistes qui anticipent autre chose qu'un rejet du texte. Et après ? A en croire un sondage réalisé par une agence de presse cité ce matin par un spécialiste, "la probabilité estimée d'un Brexit 'dur', sans accord négocié, est désormais inférieure à celle d'un report de la sortie de l'Union". Plus de 60% des des économistes interrogés tablent sur un nouvel examen du texte par le parlement dans les jours qui viennent, et 35% parient sur une demande de report de la date de sortie de l'UE, soit fin mars pour l'heure.

Et le spécialiste d'ajouter : "Aucun (des économistes) n'a dit envisager un nouveau référendum en Grande-Bretagne ou une annulation du Brexit".

A propos du scrutin, "la question principale est de savoir ce que sera l'ampleur de la défaite. Simplement parce qu'elle conditionnera très probablement la suite des évènements", estime de son côté La Banque Postale AM.

"Si l'écart des votes, en faveur du rejet, est inférieur à une centaine, la perspective d'amendements au texte initial, acceptés par les MPs (Members of Parliament), qui plus est avec une certaine bienveillance de Bruxelles, est crédible. C'est du moins ce que les commentateurs britanniques mettent en avant. Si l'écart est supérieur à la centaine de votes, alors la crise politique pointe", avertit LBP AM. A suivre.

EG




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