Devises: la monnaie unique européenne à la peine.

A cette heure, l'euro se tasse ainsi de 0,32% à 1,1761 dollar, ce qui vaut aussi contre le yen et le sterling. Le mouvement est en revanche plus mesuré contre le franc suisse (- 0,12%).

"Alors que les cambistes s'inquiètent encore de la situation en Espagne et, surtout, qu'ils restent prudents avant la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE - la semaine prochaine -*, l'euro est repassé sous les 1,18 dollar" hier, commentent ce matin des analystes parisiens.

Déception : on a appris ce matin que l'indice ZEW mesurant, en Allemagne, le sentiment des opérateurs financiers, était ressorti en septembre à 17,6, soit une progression nettement moins forte que prévu (20), et après 17 le mois précédent.

Plus généralement, souligne Saxo Banque, "l'ambitieux projet européen d'Emmanuel Macron esquissé à la Sorbonne est mal parti. En effet, la victoire de Kurz en Autriche devrait ancrer l'Autriche plus à l'Est. (...) Ce n'est pas le meilleur moment pour lancer une initiative en faveur d'une intégration plus poussée de l'Union européenne et/ou de la zone euro", ajoutent les spécialistes.

Sur l'agenda statistique de la matinée, on a aussi appris que l'indice des prix à la consommation avait atteint 3% en septembre au Royaume-Uni, du jamais vu depuis le printemps 2012, contre 2,9% le mois précédent, et un taux bien supérieur à l'objectif de la Banque d'Angleterre. Ce qui dope le scénario d'une hausse des taux courts britannique lors de la prochaine réunion de l'établissement émetteur de Threadneedle Street, en novembre.

Cet après-midi, les cambistes guetteront notamment, depuis les Etats-Unis, la production industrielle pour septembre, attendue en hausse de 0,3% après une baisse de 0,9% précédemment.

EG


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