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CAC40: s'envole vers 7.050, malgré +50 BCE, tiré par le luxe

(CercleFinance.com) - Les acheteurs reviennent en force alors que le risque de faillite de Crédit Suisse semble écarté (ainsi que le risque de contamination qui lui était associé): le CAC40 reprend +2,4% après les 2,9% perdus la veille, le gain dépassant +150Pts en 2 heures (à 7.
050 contre 3.900 vers 14H45).
La hausse reste un peu timide à Wall Street avec +0,5% pour le Dow Jones et +1% sur le S&P500.
Le CAC40 est de nouveau tracté par les valeurs du luxe qui trustent les places sur le podium des plus fortes hausses (+4 à +5%), après avoir beaucoup moins reculé que les indices depuis jeudi dernier.
Les banques en revanche ont du mal à refaire surface et un phénomène de vases communicants semble plus que jamais bénéficier aux géants du luxe.

Les places boursières européennes (+2% en moyenne) réagissent avec un incontestable sang froid à l'annonce d'une hausse de 50Pts des 3 principaux taux directeurs de la BCE.

La Banque centrale européenne maintient comme priorité la maîtrise de l'inflation: alors qu'un large consensus tablait sur une hausse limitée à +25Pts, elle a de nouveau relevé ses taux directeurs de 50Pts ce jeudi et laissé entendre que d'autres relèvements étaient à venir (elle abandonne cependant le concept de "forte hausse") en dépit des inquiétudes qui entourant actuellement la santé du système financier mondial.

Les taux d'intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt se trouvent ainsi relevés à respectivement 3,50%, 3,75% et 3%.
Les anticipations de hausse vers 4,00% restent très minoritaires, et +0,25% début mai à 3,75% semble un maximum.
Dans son communiqué, le conseil des gouverneurs indique surveiller attentivement les tensions actuelles sur les marchés, tout en jugeant que le secteur bancaire de la zone euro -en pleine tourmente la veille- est "résilient".

La BCE a par ailleurs revu à la hausse ses projections de croissance pour la zone euro -à +1%- en raison du recul des prix de l'énergie et d'une meilleure résistance de l'économie à un environnement international difficile.

Mais l'institution estime aussi que l'inflation devrait "rester trop forte pendant une trop longue période": les économistes de a BCE estiment qu'elle devrait s'établir en moyenne à 5,3% en 2023, 2,9% en 2024 et 2,1% en 2025.

Concernant ses rachats d'actifs, le programme d'achats d'actifs (APP) sera réduit à un rythme mesuré de l'ordre de 15 milliards d'euros par mois en moyenne jusqu'à fin juin 2023, puis son rythme sera ajusté au fil du temps.

La BCE n'exclut pas de recourir à un programme d'injection de liquidités si les tensions sur les marchés devenaient alarmantes.

Côté chiffre, l'actualité était dense aux Etats Unis : Les permis de construire et les mises en chantier ont fait un bond en avant de +9,8% aux Etats-Unis en février (pour un total de 1,45 million en rythme annuel), reflétant une amélioration du marché de la construction résidentielle, essentiellement grâce à la vigueur de l'activité sur la côte Ouest du pays.
En rythme annuel, c'est-à-dire par rapport à février, la statistique s'inscrit néanmoins en repli de 18,4%.
Le nombre de permis de construire a quant à lui augmenté de 13,8% le mois dernier, à 1,34 million d'unités, mais accuse un recul de 17,9% en glissement annuel.
L'indice d'activité courante de la Fed de Philadelphie (indice "Philly Fed") est passé de -24.3 en février à -23.2 en mars, soit sa 7ème lecture négative consécutive. Si le chiffre est en très légère amélioration, il reste loin des -15.6 anticipés par le consensus.
Les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont reculé de 20 000 lors de la semaine du 6 mars, s'établissant à 192 000 contre 212 000 la semaine précédente selon le Département du Travail: c'est un retour à la case départ, sur des niveaux historiquement bas.

Les prix à l'importation ont baissé de -0,1%, pour la septième fois en huit mois en février, dernière indication en date du processus continu de désinflation actuellement à l'oeuvre aux Etats-Unis.
Sur 12 mois à fin février, les prix à l'importation accusent un repli de 1,1%, leur premier recul annuel depuis la fin 2020 et leur plus forte baisse depuis le déclin de 1,3% enregistré en septembre 2020.

Les marchés de taux qui avaient peu réagi vers 14H aux 50Pts de hausse annoncés par la BCE commencent à piquer du nez.
Les marchés repassent en mode "risk-on", ce qui fait de l'ombre aux OAT (+10Pts à 2,77%) et aux Bunds qui se tendent de +11Pts et 2,225%, les BTP italiens affichent seulement +3,5Pts à 4,14%.
A noter la poursuite du recul du baril de pétrole (-1%) à 73,5$ à Londres), ce qui semble indiquer que les anticipations de récession gagnent du terrain

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