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Altran: pénalisé par les semestriels

Après Aricent, la trésorerie inquiète



l'action Altran Technologies souffre de nouveau après la publication des comptes semestriels du groupe de conseil en technologie. Pénalisé cet été par la révélation d'une fraude du côté d'Aricent, qui semble circonscrite, le titre souffre désormais de doutes quant à la génération de cash.

A première vue, les comptes semestriels publiés par le groupe sont plutôt favorables : les ventes publiées augmentent de 18,5% à 1,4 milliard d'euros grâce à la consolidation d'Aricent depuis le 20 mars, mais aussi de 5% en données organiques. Notons que l'Amérique, qui concentre plus de 18% du CA semestriel, affiche une croissance organique de 10,5%.

En outre, ce que le groupe appelle la "marge opérationnelle" (ce qui correspond au résultat opérationnel courant) progresse plus rapidement : + 28,8% à 138,5 millions, ce qui porte le taux correspondant de 9,3 à 10,1% du CA. En revanche, le résultat net part du groupe chute de plus de 80% à 9,5 millions d'euros. Et même en données ajustées des frais liés à Aricent, la hausse est modeste : + 2,2% à 57,5 millions. La direction a enfin confirmé les prévisions.

Autre élément d'importance : "l'enquête externe finalisée confirme que l'incident chez Aricent est isolé", indique le groupe. La facturation fictive de dix millions de dollars ne concernait donc bien qu'un salarié et un client, et le risque de voir d'autres "cadavres" sortir du placard s'éloigne. Reste à savoir si des poursuites seront engagées contre le vendeur, avec d'éventuels dommages-intérêts à la clé.

Mais alors où est le problème ? Du côté du bilan et du cash. Après l'acquisition d'Aricent, financée pour partie par endettement, Altran porte une dette nette de 1,7 milliard d'euros, ce qui qui équivaut à plus de quatre fois l'EBITDA proforma sur 12 mois. Un ratio élevé.

Or parallèlement, le cash flow libre du semestre a été négatif à hauteur de 225 millions d'euros, soit bien pire que prévu. Au S1 2017, ce chiffre était de - 15 millions et même de + 49 millions en données normalisées. "Cette différence significative est due aux décaissements de trésorerie liées à l'acquisition d'Aricent, de nouveaux décaissements dus à l'activité d'Aricent et à la variation du besoin en fonds de roulement", explique le groupe, qui escompte une amélioration au second semestre.

Dans ces conditions, le rythme de remboursement de la dette, et donc de réduction des frais financiers, sinon la relutivité immédiate de cette acquisition plutôt chèrement payée, est sujette à caution aux yeux des analystes.

A suivre sur l'agenda d'Altran : le CA du 3e trimestre, le 26 octobre.

EG
 

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