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Worldline: principale victime

Reste pénalisé en Bourse par Gemalto



Principale victime, en Bourse, du projet de rachat de Gemalto par sa maison mère Atos, l'action Worldline retrouve des couleurs depuis que le spécialiste de la sécurité numérique sera, a priori et finalement, repris par Thales. Même si le titre Worldline demeure plus de 10% sous son sommet historique atteint en séance (45 euros) voilà un mois environ.

Avec Worldpay, Wirecard et Nets, Worldline fait partie des grands noms européens du traitement des paiements, un secteur dont la forte croissance doit beaucoup à l'essor du commerce en ligne et au développement de nouveaux moyens de règlement.

De ce fait, l'activité groupe est plutôt dynamique, un point apprécié des boursiers : au 3e trimestre, la croissance organique de ses ventes a atteint 6,3%, pour un CA de 385,6 millions d'euros. Soit, sur les neuf premiers mois de l'année, un taux de 3,2% et un chiffre de 1,2 milliard d'euros.

Notons que le secteur dans lequel opère Worldline reste très éclaté, ce dont découle des fusions régulières qui ajoutent un "piment spéculatif" au dossier. Même si en la matière, Worldline joue le rôle de "consolidateur" plutôt que de "consolidant" : en effet, sur neuf mois, la croissance publiée de ses ventes atteint 35,7% en raison notamment de la finalisation de deux acquisitions annoncées en juillet, Digital River World Payments et First Data Baltics.

Et c'est peut-être l'un des "défauts" du dossier Worldline : cette année, le britannique Worldpay et le danois Nets ont été rachetés, signe de l'attrait du secteur. Ce qui ne risque pas d'arriver à Worldline : introduite en Bourse en 2014 par sa maison mère, l'ESN Atos, le groupe français reste "captif" de sa maison mère à hauteur de plus de 70% deson capital.

Pire : centré sur les services informatiques, Atos a coté séparément Worldline afin de mieux valoriser une activité différente de la sienne, tout en s'engageant à soutenir financièrement sa filiale dans son développement. Lorsqu'Atos a lancé une offre valorisant Gemalto, spécialiste de la sécurité numérique, à hauteur de 4,3 milliards d'euros, les investisseurs ont été saisis par le doute : alors que Worldline capitalise 5,3 milliards d'euros à la Bourse de Paris, sa maison mère n'allait-elle pas affecter ses importants moyens à d'autres projets ?

Sans attendre la réponse, le cours de l'action Worldline est tombé de 43 euros en clôture, mi-novembre, jusque dans la zone des 38 euros le 15 décembre. Finalement, Thales a emporté l'adhésion de Gemalto et Atos a jeté l'éponge. Le titre Worldline s'est immédiatement redressé, mais n'a, pour l'heure, pas retrouvé l'ensemble du terrain perdu, en se traitant dans la zone des 40 euros.

Signalons que la séquence bénéficiaire de Worldline paraît toujours enviable : après 0,91 euro en 2015 puis 0,98 euro en 2016, le bénéfice par action s'annonce, selon le consensus, à 1,18 euro en 2017 avant 1,40 euro en 2018. Même si les PER correspondants ne sont pas donnés.

Prochain événement inscrit sur l'agenda de Worldline : les comptes 2017, le 20 février prochain.

EG
 

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