Le domaine du cellier aux moines : Une longue histoire

(CercleFinance.com) - La côte châlonnaise constitue le prolongement méridional des célèbres côtes de Nuits et de Beaune. Givry, Mercurey, Rully, Bouzeron, Montagny en sont les villages et les crus les plus réputés.

Dès le XIVe siècle les vins de Givry étaient particulièrement recherchés et on aimait les offrir aux hôtes de marque : la Duchesse de Bourgogne, Marguerite de Flandres, en régale Charles VI en son château de Germolles, la ville de Châlon en fait un cadeau royal à Louis XII qui traverse la province.

Ces vins étaient traités sur pied d'égalité avec ceux de la Côte-d'Or, une ordonnance de Philippe de Valois porte qu'en 1349 " le tonnel de vin de Givry paiera six sols d'entrée à Paris tandis que ceux de la Loire n'en payaient que deux ". Courtépée, savant historien bourguignon après avoir déclaré que ces vins sont les meilleurs du Châlonnais ajoute qu'Henri IV en faisait son ordinaire et les exempta des droits d'entrée à Paris qu'on dut vite rétablir, " parce qu'on en faisait plus rentrer à Paris que n'en pouvait produire ".

Surplombant la petite ville de Givry, le Cellier aux Moines est au faîte d'une éminence rocheuse qui se détache comme un promontoire. C'est un des plus beaux sites de la région. Vers le sud il regarde le Mâconnais et le Beaujolais. Vers l'est, il domine la vaste plaine de la Saône limitée au loin par la chaîne du Jura puis les sommets des Alpes. On distingue souvent le Montblanc par temps clair.

C'est sur le versant sud, aux pentes plus douces que s'étagent les vignes qui furent sa raison d'être. Car le Cellier aux Moines est un vendangeoir, une grange cistercienne, et son histoire est longue.
Par suite de donations et d'achats, les religieux cisterciens de l'abbaye de la Ferté ont constitué à Givry un important domaine, clos de murs, que l'on trouve établi dès 1258.

Le " Clos des Moines " comptait 318 ouvrées de vignes en 1488 (soit 13,6 hectares). Le Cellier fut de bonne heure confié à des recteurs dont certains sont connus, comme le frère Jean en 1298 et Gilles de Buxy en 1376.
A la révolution, les biens du clergé furent confisqués. Le fond dépendant des Moines est vendu aux enchères publiques le 26 juin 1791 à Jean-Claude Martin, négociant à Châlon, dont les descendants conservent le domaine jusqu'au début du 21ème siècle.

Au cours de cette longue période, les bâtiments ont été plusieurs fois remaniés et on peut y admirer de beaux restes du passé : un ancien portail terminé par un pilier rond contemporain de ceux de la célèbre abbaye de Tournus, une charpente du Moyen Age et un magnifique pressoir en chêne portant la date de 1739, dernier ouvrage des moines et des frères convers qui les aidaient.

Le porche du Cellier, devenu le symbole du domaine, a conservé sa croisée d'ogives, typique de l'architecture cistercienne. Cet ensemble unique en Bourgogne est dominé par un petit clos au-dessus duquel se profile la silhouette d'un moulin à vent du 17ème siècle.

En 2004, Catherine et Philippe Pascal acquièrent le domaine avec leurs enfants Camille, Marguerite et Alexis. Ils consacrent quatre années à la restauration du Cellier aux Moines, classé Monument Historique.
En 2006, ils reprennent l'exploitation du Clos du Cellier aux Moines avec un jeune vigneron givrotin, Erwan Bretaudière. Ils équipent de foudres neufs le cuvage qui revit ainsi après un long oubli.
La devise des Moines cisterciens, " Ora et Labora ", Prière et Travail, est restée celle du Domaine du Cellier aux Moines qui retrouve enfin sa mission d'origine, produire des raisins de qualité, les vinifier et élever des vins issus d'un climat exceptionnel.

Le domaine :
Sans interruption depuis plus de 750 ans, les vignes du Clos ont été cultivées par les frères convers de l'ordre cistercien, puis par des générations de vignerons après la Révolution. La famille Pascal reprend l'exploitation des vignes à partir en 2006, confiée à Erwan Bretaudière.
Le désherbage chimique a été immédiatement supprimé au profit d'un travail régulier du sol, avec des enjambeurs légers pour limiter tassement et érosion des sols. Tout est fait pour protéger l'environnement et la bio-diversité.
Suivant les années, il est effectué une " vendange en vert " début juillet pour réduire la charge de chaque pied de vigne et favoriser maturité et concentration.

Les vendanges sont effectuées manuellement et toujours le plus tardivement possible, soit une à deux semaines plus tard que la moyenne de l'appellation Givry. L'arrière-saison est souvent ensoleillée, le coteau est très bien exposé, plein sud, et le vent sèche vite les vignes en cas de pluie.
Les raisins sont transportés en caisses percées jusqu'au Cellier où un tri rigoureux est effectué sur la table de tri sous la supervision de Catherine Pascal, avant égrappage.

La combinaison de vendanges raisonnablement tardives et le tri des raisins permet l'obtention d'une maturité optimale, au détriment du rendement qui en six ans n'a jamais dépassé 35 hectolitres/hectare. Certaines années, comme en 2007, jusqu'à 30 % des raisins sont éliminés.

Un suivi parcellaire est effectué de la vigne aux foudres où les raisins égrappés vont macérer à froid pendant quelques jours, grâce à une régulation thermique efficace. Puis la fermentation démarre naturellement, avec pigeage régulier des foudres de chêne de 50 hectolitres.

L'élevage des vins du Clos du Cellier aux Moines est ensuite fait en fûts de chêne pendant un an, dans la cave bâtie au XIII° siècle. Le Domaine utilise environ un tiers de fûts neufs chaque année pour ses vins rouges.
Le Domaine compte cinq hectares de Givry Premier Cru, le Clos du Cellier aux Moines. Exclusivement plantées en pinot noir, les vignes ont entre 30 et 40 ans. Une parcelle de 50 ares a été replantée en 2007 de pinots très fins, puis une parcelle de 30 ares au printemps 2010, puis une parcelle de 90 ares au printemps 2011. A l'issue de la vendange 2011, 75 ares ont été arrachées pour replantation au printemps 2012.

Un petit clos de 30 ares, laissé en jachère depuis la crise du phylloxéra (1880-90), vient également d'être replanté en 2010 sur la partie haute du Clos du Cellier aux Moines, sous le moulin. Malgré son exposition exceptionnelle, ce petit clos s'est vu refuser la dénomination de Premier cru, bien que situé dans le périmètre cadastral Clos du Cellier aux Moines.
Le terroir du Clos du Cellier aux Moines est exceptionnel, implanté sur la partie supérieure d'un coteau argilo-calcaire caillouteux exposé plein sud. Fait rarissime en Bourgogne, les vignes entourent le Cellier, une caractéristique historique des domaines cisterciens telle qu'on la retrouve également au Clos Vougeot. Cèdée dès 1792, la partie inférieure du Premier Cru " Cellier aux Moines " appartient aujourd'hui aux domaines Joblot et Thénard.

Le Domaine possède une parcelle de 62 ares à Mercurey, les " Margotons ", implantée sur des marnes blanches et calcaires, propices au cépage Chardonnay. Il compte également deux petites vignes à Bouzeron. L'une plus que centenaire a dû être arrachée après la vendange 2009.

Les vinifications sont faites par Erwan Bretaudiere avec les conseils de Robert Vernizeau, oenologue des Domaines Devillard (Domaine des Perdrix, Château de Chamirey, Domaine de la Ferté).

Les familles Pascal et Devillard sont associées pour la commercialisation des vins du Domaine du Cellier aux Moines.

Les Vins :

Beauregard Santenay2012

Le Terroir et son cépage

Fin 2011, le Domaine a acquis une parcelle de 27 ares dans le climat Beauregard, un premier cru remarquablement bien exposé au sud-est, et avec, comme son nom l'indique, un point de vue magnifique sur le village de Santenay, en direction de Chassagne.

Son sol argilo calcaire fin et légèrement caillouteux repose sur une faille de calcaire oolithique, et est parfaitement adapté au Chardonnay.

Plantée en 1993, cette vigne a une densité de 10.000 pieds par hectare.

Le Millésime 2012

Premier millésime vendangé par le Domaine à Santenay, 2012 a été marqué un printemps froid et humide ayant provoqué coulure et le millerandage. Trois orages de grêle violents ont ensuite sévi en juillet et août sans endommager les bois mais en réduisant fortement la récolte.

Les bonnes conditions météorologiques ont permis d'attendre le 24 septembre pour vendanger des raisins très mûrs. Le rendement a été de 17 hectolitres par hectare.

Les Margotons Mercurey 2007 Domaine du Cellier aux Moines
Le Terroir et son cépage
Le domaine s'est tourné vers Mercurey pour choisir un terroir propice au Chardonnay et offrir un grand vin blanc de Bourgogne.
Il a pu acquérir, en 2005, une petite vigne de 62 ares située au-dessus des premiers crus des Champs Martin, sur des sols de marnes blanches et calcaires.
Le Vin
Robe: jaune d'or
Nez: fleurs d'acacia, pain grillé beurré
Bouche : arômes d'agrumes confits, vanille, gras, belle longueur, complexité, boisé fondu
Un vin de garde qui livre sa plénitude
Recommandations :
Poissons, Saint Jacques, viandes blanches, pata negra.
Le Domaine vinifie et élève les Margotons en fûts de chêne neufs (pour les 2007).
Batonnage et élevage pendant 12 mois.
En 2007, la production s'est élevée à 3.960 bouteilles avec un rendement de 48 hl/ha.
Tarif: 15 euros TTC (à la propriété).

Les Margotons Mercurey 2008
Le terroir et son cépage
Le domaine s'est tourné vers Mercurey pour choisir un terroir propice au Chardonnay et offrir un grand vin blanc de Bourgogne. Il a pu acquérir, en 2005, une petite vigne de 62 ares située au- dessus des premiers crus des Champs Martin, sur des sols de marnes blanches et calcaires
Le Vin
Robe: jaune pâle à reflet vert
Nez: fleurs blanches, pêche blanche
Bouche: Bel équilibre entre vivacité et rondeur ; bouche dynamique encore un peu fermée mais prometteuse. Ample
Un vin de garde qui révèle élégance et nervosité
Recommandations :
Poissons grillés, crustacés, volaille, pata negra.
Les Margotons 2008 ont été vinifiés et élevés en fûts de chêne neufs (60%) et fûts d'un vin (40%)
Batonnage et élevage pendant 12 mois.
En 2008 la production a été de 40 hl/ha, mais seulement 2.000 bouteilles ont été tirées après élevage.
Date de vendanges: 10 octobre 2008
Tarif: 16 euros TTC (à la propriété).

Les Margotons Mercurey 2009
Le terroir et son cépage
Le domaine s'est tourné vers Mercurey pour choisir un terroir propice au Chardonnay et offrir un grand vin blanc de Bourgogne. Il a pu acquérir, en 2005, une petite vigne de 62 ares située au- dessus des premiers crus des Champs Martin, sur des sols de marnes blanches et calcaires
Le Vin
Robe : jaune pâle à reflet vert
Nez : aubépine et acacia, encore discret
Bouche : équilibre prometteur entre vivacité et rondeur. Léger boisé demandant encore à se fondre
Recommandations :
Attendre !
Les Margotons 2009 ont été vinifiés en fûts de chêne neufs (40%) et fûts d'un vin (60%)
Batonnage et élevage pendant 12 mois.
En 2009 la production a été de 42 hl/ha, et 3.200 bouteilles ont été tirées après élevage.
Date de vendanges: 20 septembre 2009
Tarif: 16 euros TTC (à la propriété).

Puligny-montrachet les pucelles, 1er cru
27,07ares, chardonnay
Exposition : sud-est
Altitude : 205 mètres à 207mètres
Âge moyen des vignes : 42 ans (plantations 1971)
Densité 10.000 pieds hectare
Sol : argilo-calcaire, ocre brun, calcaire du callovien/ bathonien sur dalle nacrée.

Les Pucelles
Puligny Montrachet 2012

Le Terroir et son cépage

Fin 2011, le Domaine a acquis une vigne de 27 ares dans le climat Les Pucelles, premier cru renommé de Puligny Montrachet, exposé au sud-est. Cette parcelle est située dans l'ancien " Clos des Meix" au coeur des Pucelles. Le sol argilo-calcaire y est très fin, de couleur ocre brun.

C'est un terroir idéal pour la production de très grands vins blancs issus du cépage Chardonnay. Cette vigne a été plantée en 1971, avec une densité de 10.000 pieds par hectare.

Le Millésime 2012

Ce premier millésime vendangé à Puligny Montrachet a été marqué par un printemps froid et humide ayant provoqué coulure et millerandage. Les orages de grêle de juillet et août ont encore réduit la récolte.

Les bonnes conditions météorologiques de septembre ont permis d'attendre le 24 septembre pour vendanger des raisins bien mûrs. Le rendement s'est élevé à 33 hectolitres par hectare . Les vins ont fermenté et été élevés en totalité en fûts de chêne, à raison de 50 pour cent de fûts neufs.

Il a été tiré de ce vin 900 bouteilles et 100 magnums le 16 septembre 2013.

Chassagne-Montrachet les chaumées, 1er cru

22,64 ares, chardonnay
Exposition : est
Altitude : 269 mètres à 290 mètres
Âge moyen des vignes : 24 ans (plantations 1989)
Densité : 10.000 pieds hectare
Sol : argilo-calcaire brun, peu profond dans le haut, sur calcaire oolithique dur.

Le terroir et son cépage
Fin 2011, le Domaine a acquis une vigne de 23 ares dans le climat les Chaumées, un des premiers crus réputés de Chassagne Montrachet. Exposé plein est, ce climat est protégé à l'ouest par l'affleurement rocheux qui prolonge la célèbre carrière de Chassagne. Le sol de cette parcelle est argilo-calcaire, brun et très peu profond dans sa partie supérieure. Il repose sur du calcaire oolithique dur.

C'est un terroir très propice au Chardonnay pour l'élaboration de grands vins blancs. Cette vigne a été plantée en 1989, avec une densité de 10.000 pieds par hectare.

Le Vin

Premier millésime de Chassagne Montrachet vendangé par le Domaine, 2012 a été marqué par un printemps froid et humide ayant provoqué coulure et millerandage, réduisant taille et nombre de grappes. Les orages de grêle de juillet et août ont fortement réduit la récolte. Les bonnes conditions météorologiques de septembre ont permis d'attendre le 24 septembre pour vendanger des raisins bien mûrs.

Recommandations :
Ce vin sera disponible mi 2014.
Date de vendanges : 24 septembre
Rendement : 30 hl/hectare

Santenay beauregard, 1er cru :

26,82 ares, chardonnay
Exposition : sud-est
Altitude : 252 mètres à 265 mètres
Âge moyen des vignes : 20 ans (plantations 1993)
Densité : 10.000 pieds hectare
Sol : argilo-calcaire fin sur faille de calcaire oolithique
Le Terroir et son cépage

Fin 2011, le Domaine a acquis une parcelle de 27 ares dans le climat Beauregard, un premier cru remarquablement bien exposé au sud-est, et avec, comme son nom l'indique, un point de vue magnifique sur le village de Santenay, en direction de Chassagne.

Son sol argilo calcaire fin et légèrement caillouteux repose sur une faille de calcaire oolithique, et est parfaitement adapté au Chardonnay.

Plantée en 1993, cette vigne a une densité de 10.000 pieds par hectare.

Le Millésime 2012

Premier millésime vendangé par le Domaine à Santenay, 2012 a été marqué un printemps froid et humide ayant provoqué coulure et le millerandage. Trois orages de grêle violents ont ensuite sévi en juillet et août sans endommager les bois mais en réduisant fortement la récolte.

Les bonnes conditions météorologiques ont permis d'attendre le 24 septembre pour vendanger des raisins très mûrs. Le rendement a été de 17 hectolitres par hectare.

Domaine du Cellier aux Moines
Clos du Cellier aux Moines
71640 Givry
Tel : 03.85.44.53.25
Les vins sont disponibles sur demande au domaine :
Mai : contact@cellierauxmoines.fr
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération


Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.